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Pour gravir le Salève, suivez le guide depuis Veyrier !

Pour gravir le Salève, suivez le guide depuis Veyrier !

En ce premier dimanche du mois de mai, le temps venteux et maussade n’invite pas franchement à la balade. A Veyrier, on observe pourtant des randonneurs converger vers le pied du Salève et le terminus du bus, situé à quelques pas de la frontière. Bien équipés, ils attendent le signal du départ qui marquera le début de leur ascension dominicale. Depuis 1996, l’Association Genevoise des Amis du Salève (AGAS) présidée par David Viry, attend ici chaque dimanche les amoureux de la montagne et de la marche. Reportage.

« Tous les dimanches, par tous les temps »

A 10 heures à Veyrier-Douane, David Viry fait le compte des participants du jour. Déjà au nombre d’une vingtaine, le groupe s’agrandit encore avec l’arrivée d’un bus en provenance du centre-ville. Le public qui répond à l’appel de la montagne est des plus divers : jeunes et plus vieux, sportifs invétérés ou amateurs de balades, genevois, haut-savoyards ou encore expatriés et étudiants internationaux. Les habitués se saluent, les nouveaux arrivés se présentent. « Cela fait longtemps que je n’étais plus venue, je suis contente de remonter » déclare une ancienne adepte.

Pour participer à cette excursion de quelques heures, pas besoin d’être membre ni de s’inscrire au préalable. « Il n’y a rien à payer, il suffit juste de venir et de s’annoncer » explique le fondateur de cette association dont le but est d’organiser des randonnées pédestres. « On est là tous les dimanches, par tous les temps » complète-t-il. Vraiment ? « On a annulé une seule sortie en 18 ans. » admet-il. « Mais c’était le déluge et le peu de monde présent a renoncé » tient-il à préciser.

A l’instar de bien d’autres genevois, David Viry aime le Salève qu’il connaît par cœur pour l’avoir sillonné dans tous les sens durant cinquante ans. Au-delà de la marche et du grand air, le mont offre selon lui un autre avantage : celui de pouvoir rapidement et facilement rejoindre les hauteurs sans utiliser la voiture qu’il n’apprécie guère. « Avec le bus qui va à Veyrier, vous êtes tout de suite sur place et il n’y a plus qu’à escalader» explique-t-il. Comme il en avait assez de se promener seul et qu’il trouvait plus sympathique de monter en bonne compagnie, l’idée lui est venu un jour de fixer des rendez-vous le dimanche à tous ceux qui aiment faire de même.

Voter et grimper

Un coup de sifflet retentit et le groupe se dirige vers la France dans la bonne humeur. Après avoir passé la frontière, les randonneurs se retrouvent au Pas de l’Echelle pour choisir l’itinéraire de la journée. « On propose à chaque fois six possibilités de marche » indique David. « Ensuite, on vote et on grimpe » ajoute-il en souriant. Pour cette journée, c’est la boucle du Pas de l’Echelle qui a été plébiscitée. Elle conduit à Monnetier, d’où l’on rejoint le chalet de La Croix puis la station du téléphérique avant de continuer jusqu’à l‘Observatoire.

Après avoir organisé la sortie et fait part de quelques conseils de sécurité, David laisse ses promeneurs du dimanche aux mains de Dominique et Claude, deux autres connaisseurs du Salève. Aujourd’hui âgé de 78 ans, notre animateur souffre en effet d’un handicap qui l’empêche d’accompagner les participants. Il monte donc à son rythme. « Autrefois, j’ouvrais la marche. Maintenant, je la ferme » plaisante-t-il. Il faut dire que la cadence est relativement soutenue. Bien que le sentier ne soit pas considéré comme difficile, le dénivelé est de 850 mètres jusqu’à l’Observatoire et le groupe ne traîne pas. Quelques marcheurs peinent et les guides ont parfois du mal à rassembler les troupes. « Le niveau physique n’est pas homogène » reconnaît l’organisateur. Certains sont trop lents et d’autres trop rapides. Néanmoins, les responsables attendent à chaque bifurcation, comme au hameau de Monnetier, entre le Petit et le Grand Salève.

A cette hauteur, le groupe se sépare. Certains continuent directement en direction de La Croix alors que d’autres font un arrêt au marché du village. En tout, les promeneurs mettront un peu plus de deux heures pour rejoindre la station. Malgré le temps triste et le vent ébouriffant, le cheminement leur aura permis d’apprécier le patrimoine naturel et de côtoyer les vestiges de l’ancienne ligne de chemin de fer (1892-1935). Sans parler de l’incroyable panorama sur le bassin lémanique qui fait oublier rapidement tous les efforts. Et si certains n’y arrivent pas ? « Eh bien, ils rebroussent chemin ou descendent en téléphérique » répond David. « C’est l’avantage du Salève » conclut-il.

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